Ecole de magie

Cherche sa voie Nombre de messages : 175 Date d'inscription : 10/05/2005

Sirion souriait.

" Pourquoi moi plutôt qu'un autre ? Pouriez vous me dire combien de vie avez vous sauvé avec votre magie blanche ? Je suppose que vous avez aussi tué, que vous avez gouté au sang. "

Le vieil homme décida de se rassoir.

En effet, j'ai aussi bien sauvé des vies que j'ai pu en tuer... Mais cela n'importe peu aujourd'hui. Ce que j'ai pu faire, je ne le regrette pas. J'ai pu me remettre sur le droit chemin et reprendre uen vie normale.

L'homme ferma les yeux et reprit :

Alors ? Pourquoi toi plutôt u'un autre ?

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Regardant le vieil homme

" Permettez moi, s'il vous plait, de vous poser une dernière question. "

* ... *

" Qu'avez vous repondu a cette question lorsque votre maitre vous l'a posée "

Le vieil homme eut un sourire à son tour.

Le fait est que si je vous donne la réponse que j'ai pu formuler il y a 40 ans de cela, vous me la répéteriez. Répondez donc avant, je vous donnerai ma réponse juste après...

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Sirion un peu déçu de devoir réveiller ce qui le troublait fit semblant de rire.

" Très bien, je vais donc vous réveiller une chose dont j'ignore totalement la signification, ne me portez donc, s'il vous plait, aucun jugement si cette chose est .. Mauvaise. "

Il repris son souffle.

" J’ai.. quelque chose à l'intérieur de moi. J'ignore ce que c'est mais lorsque j'use trop de mon sort, ou que je suis à la limite de la mort, j’entends une voie, et je ressens .... Quelque chose...
Je me suis ensuite rappelé ce que m'avais dis mon père lorsqu'il m'a appris à maîtriser ce pouvoir. " Fait appelle à l'esprit mon fils ... Invoque le ... " J'ignore totalement ce que c'est mais je sais que sa me ronge de l'intérieur.
Un jour lorsque j'était accompagné d'un compagnon nous somme tombé dans une embuscade qu'un commanditaire nous avait tendu, j'étais aux portes de la mort lorsque je l'ai sentit, je me suis endormi. Lorsque je me suis réveillé j'avais un couteau,les mains en sang et je tenais la tête de mon compagnon... "

Il se leva et alla à la fenêtre pour prendre un peu l'air, puis se tourna vers l'ancien adossé à la fenêtre.

" Je me suis dis qu'en venant ici, je trouverai une réponse. Peut être qu'en améliorant cette technique je ne ressentirai plus rien. Ou peut être que vous avez une réponse."

Un esprit qui te ronge de l'intérieur...

Le vieil homme se leva et retourna à la fenètre, observant la ligne que formait l'horizon au loin...

C'est un don, je pense. Il va te falloir apprendre à le maîtriser, sinon il se pourrait que tu deviennes dangereux...

Le vieillard se tourna de nouveau vers Sirion.

Je t'accepte comme élève.

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Sirion se tenait toujours à la fenêtre regardant le vieil homme

" Grand merci...Maître "

Il s'avança vers la table où il avait laissé son bâton, il le pris.
" Hm, a propos. Qu'avez vous répondu à cette question ?"

Le vieil homme referma les yeux et répondit :

J'ai répondu que c'était parce que le mal m'attirait et aussi que je voulais la magie pour dominer ces terres. Mon maître m'a jugé trop dangereux pour me laisser en liberté et m'a repris sous son aile. Et maintenant, je suis son plus fidèle représentant.

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Sirion souriait

" En effet ... j'aurai pu répondre ça. "

Prenant son bâton et s'avançant vers le maître.

" Qu'allons nous faire a présent ? "

Ce que toi, tu vas faire.

Le vieil homme eut un sourire.

Entre dans cette pièce et dirige tes pensées à l'intérieur de toi-même. Le but de cet exercice est pour toi de trouver la plénitude.

Une porte apparut sur le mur droit de la pièce.

Mercatoris, après avoir déambulé dans les rues commerçantes d'Acaban, arriva devant l'entrée du château. Il n'eut juste qu'à dire qu'il se rendait à l'École de Magie pour qu'on le laissât passer. Celle-ci se trouvait dans une grande tour d'argent, trônant au centre de la cour du château, comme l'avait indiqué l'un des gardes royaux.

Mais c'était inutile. Le mana, l'essence magique de toute chose, se sentait à des lieues à la ronde. En tant qu'être de magie, l'Ange n'avait aucun soucis à se repérer.

Il s'arrêta à la hauteur des deux gargouilles ailées. Il avait déjà vu de semblables créatures auparavant...

Hmmm... Un Griffon et un Sphinx... la noblesse et le mystère incarnés. Interressant...

Je ressens la Magie jusque dans ces statues. Seraient-elles animées ? D'ailleurs, il n'y a aucune autre forme de vie alentours, et je doute que l'on puisse entrer dans une école de magie aussi facilement.

Je me demande bien où trouver le Maître de cette tour. Il doit pourtant y avoir quelqu'un qui pourrait me renseigner ici ?

La gargouille représentant le Sphinx souleva ses paupières et des yeux rouges comme la braise apparurent.

Etranger, si tu connais la magie, passe devant nous.

Mercatoris prit un ton amusé :

Personne ne connaît la Magie, cher Sphinx. Mais disons que j'ai certaines affinités avec Elle, je le reconnais... Je me permets donc de passer.

Le jeune homme fin quelques pas en avant, puis s'arrêta, la main posée sur le front.

Ah, j'oubliais ! Savez-vous où je pourrais trouver le Maître de ces lieux, je vous prie ?

Ce fut le griffon qui répondit :

Il se trouve dans la troisième pièce de la Tour...

Merci beaucoup pour votre aide ! À bientôt, je l'espère !

Le jeune homme tourna les talons et traversa les pièces une à une, chacune séparée par un long corridor aux murs tapissés de velours rouge.
Humpf ! Le goût des Acabanais m'intriguera toujours !
Devant la porte de la troisième, il s'apprêtait à frapper lorsque...

Entrez, Messire Mercatoris ! La porte est ouverte, comme les autres de cette tour...

Ce dernier fut surpris par un tel accueil. Mais à la réflexion, il n'en attendait pas moins du directeur d'une école enseignant la Magie à si grande échelle dans la contrée de Myrlim...

Mercatoris tourna la poignée, et entra dans la pièce.

Cher Mercatoris... Souffrez que je vous appelle par votre vrai nom, c'est-à-dire Xarchias.

Ce dernier était surpris : personne ne devait connaître son identité mais ce vieillard qui se trouvait devant lui, sur une simple natte, la connaissaît.

Quel bon vent vous amène ? Auriez-vous quelque mission à effectuer dans cette contrée ?

Le vieillard qui n'était pas si vieux que ça, dans les soixante ans, à peine, sourit de nouveau, laissant apparaître quelques dents encore éclatantes.

Il était inutile de cacher son identité plus longtemps auprès de ce vieil homme. De toutes les façons, il se devait de lui faire confiance, tout comme il devait prouver qu'il en était digne aussi.

Xarchias se révéla donc sous sa véritable apparence, angélique et intemporelle. Ses ailes immaculées réapparurent dans le dos, et sa stature devint plus imposante. Sa voix était plus profonde aussi :

Vous comprendrez que je ne vous apparaisse pas sous ma forme la plus primale, de peur d'éblouir votre regard mortel de tant de lumière...

L'autre haussa les épaules et l'invita à répondre à sa question, d'un air insistant.

Je doute fort que le vent qui m'amène soit si bon que vous l'entendiez, cher Maître. Si vous avez pu déjouer mes subterfuges magiques, j'imagine que vous avez pu ressentir que d'autres Arcanes de la Magie étaient en mouvement sur Myrlim. L'instant est encore loin, mais il approche à grands pas.

Le travail de Mercatoris consistait à chercher le moyen d'entrer au contact des gens d'Acaban et de les aider par le biais de ses connaissances druidiques et spirituelles, outre ses capacités physiques.
Celui de Xarchias, vous le connaîtrez bien assez tôt, si ce n'est déjà fait...

Je sais juste qui tu es et ce que tu es... Un envoyé des dragons hein ? C'est bien la première fois que j'en vois un...

Le vieillard ferma les yeux et les rouvrit, quelques secondes plus tard, après un silence pesant.

Mais après tout je ne souhaite pas le connaître.

Xarchias sourit devant la clairvoyance de ce vieil homme. Il ne pouvait s'empêcher de l'admirer. La Magie qui se dégageait de sa personne amplifiait son charisme.

Vous êtes puissant, Messire. Et fort sage, je dois aussi le reconnaître. Sachez que moi aussi je devine des choses sur vous... Mais je ne suis pas venu pour cela. J'aimerais m'entretenir avec vous... loin des oreilles et des regards indiscrets.

En effet, une cloche venait de retentir dans la tour, signifiant la fin des cours de la matinée pour les étudiants. Le Directeur de l'établissement montra à l'ange une porte et l'invita à entrer. C'était son bureau, richement décoré. Des tapis et des tentures de velours ornaient la pièce, laissant la lumière du soleil filtrer quelque peu au travers. Il y avait une cheminée vide de tout bois sur la droite. L'homme partit s'asseoir à son bureau, et fit apparaître un gros fauteuil pour Xarchias.

Ici, nous pourrons discuter en toute quiétude. Je t'écoute.

Xarchias s'assit et commença à parler.

Avant d'arriver ici, je comptais me mêler aux autres villageois afin de poursuivre ma quête. Maintenant que je vous ai rencontré, et sachant pertinemment que la Magie Blanche était votre domaine de prédilection, j'aimerais savoir ce que me réserve ma destinée. Conseillez-moi, Maître, je vous en prie...

L'homme sourit et attendit un peu avant de faire sa réponse.

Je ne peux te montrer ta destinée... Tout simplement parce que ce n'est pas dans mes habitudes et aussi parce que si jamais on fait quelque chose qu'on ne souhaite surtout pas faire, on tente de changer ce destin qui t'est réservé. Il te suffit d'aller de l'avant, de faire ce qui te semble être juste.

Xarchias marqua un temps. Quelque chose le gênait depuis son entrée dans la Tour. Cela faisait résonner Radiance, sa fidèle épée et affectait sa concentration. Il y avait eu un développement de magie inhabituel récemment, il en était certain... La mine sévère, il s'adressa au vieil homme d'une voix bien plus assurée que précédemment :

Connaissez-vous d'autres itinérants pratiquant la Magie, Messire ? Je ressens comme une aura, étrangère à ces lieux... Elle appartient à un humain et il a séjourné quelque peu dans l'enceinte de cette tour millénaire.

Oui en effet... Un nouvel arrivant est entré dans la Tour il y a peu. Il se nomme Sirion et pratique la magie du Feu. Il a vaincu l'un de mes élèves qui s'était transformé en Golem pour voir quel était son niveau. Apparemment, il se débrouille bien...

Xarchias resta pensif. *Voilà ce qui explique ma gêne tout à l'heure !*

Hmmm... Un Mage du Feu, voilà qui est intéressant. Saviez-vous que les Porteurs du Feu Noir, ces mages des temps obscurs, dégageaient la même aura que ce garçon ? Je le sais car du temps où j'étais encore un simple mortel, Mage de la Nature, j'en ai rencontré un. Je les pensais disparus. Apparemment, le Feu Sacré ne s'est pas tout à fait éteint...

L'Ange se parlait comme à lui-même. Le vieil homme l'écoutait sans l'interrompre, les oreilles grandes ouvertes.

Messire, croyez-vous que ce... Sirion accepterait ma compagnie ? Si j'ai bien compris, il est encore dans ces lieux. Et vous savez déjà des choses de lui. Mais de vous à moi, je préfère qu'il sache encore que je suis Mercatoris, un simple Mage de la Nature. Je doute le tromper bien longtemps, mais suffisamment pour avoir le temps de gagner sa confiance avant de sortir d'Acaban, avec ou sans lui. Qu'en pensez-vous ?

Le vieil homme sortit de son état d'étonnement et répondit :

Eh bien, je pense qu'il serait ravi de t'avoir à ses côtés... Tu peux aller le voir, il est censé se trouver dans l'une des pièces de cette Tour...

Merci bien, Messire ! Je pense que nous nous reverrons, je ne vous dis donc qu'au revoir...

Dans un éclat de lumière, Xarchias redevint Mercatoris. Il sortit du bureau du Directeur, et déambula dans les couloirs, à la recherche d'un quelconque indice du passage de ce dénommé Sirion...

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